For You

For You
par
Abdellah

Un oiseau survola Tiznit avant de venir tournoyer au-dessus de la tête de Abdellah. Celui-ci se mit à chanter doucement, puis de plus en plus fort, mais cessa de peur d'être ridicule. Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Sans trop savoir comment, il se retrouva devant la porte.

Sans attendre, il sonna. Quelques secondes s'écoulèrent. Les tempes de Abdellah

battaient. Comme personne n'ouvrait, il sonna une nouvelle fois. Mais rien ne se passa. Il frappa, sonna, frappa, sonna encore et encore... puis il décida d'attendre.
Il attendit une heure. Puis deux. Au bout de trois heures, désespéré, il se leva, et après avoir sonné une dernière fois, tourna les talons et s'en alla. Mais à peine fut-il en route qu'un bruit de verrou attira son attention. Il fit volte-face, et aperçut Chrystel sur le pas de la porte.
- Je... excuse-moi, dit-elle. Je suis désolée, je... je...
- Tu es si belle, la coupa Abdellah.
- Entre, ajouta Chrystel.
Abdellah la suivit jusqu'au salon.
- Assieds-toi, dit Chrystel.
Il se laissa tomber dans un fauteuil ( un canapé marron ) et poussa un soupir d'aise. Il leva la tête vers Chrystel, et lui sourit.
- Tu vas bien?
- Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
Abdellah, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Abdellah vois ses yeux qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur histoire, donc, ils s'embrassèrent. Après avoir repris ses esprits, Abdellah lança:
- Tu sais, je...
- Chut... dit Chrystel.
- Je...
- Il n'y a pas de mots...
- Si...
- Non...
- Si... je t'aime.
Celle-ci fut prise d'un sanglot:
- C'est vrai? Oh... moi... moi aussi mon amour!
- Ça y est... cela fait déjà plus que 2 ans... cela fait 2 ans, 2 ans que la foudre m'a frappé... cela fait 2 ans que nous nous sommes rencontrés. Et bien que j'aie eu d'autres aventures avant de te connaître, je t'aime cent fois plus que toutes les autres femmes réunies.
- Oh... c'est bien vrai?
- Oui, c'est vrai.
- Mon coeur... ce que tu me dis, c'est la chose la plus belle que jamais je n'ai entendue. Tu es aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Abdellah rougit. Il se sentait bien. Au loin, un aigle criait. Tout près, son coeur battait. Là-bas le jour passait... ici, tout était arrêté.
- Tu sais... j'ai aimé, tout à l'heure, lorsque nous nous sommes embrassés.
Il n'en fallut pas plus à Chrystel pour saisir le bras d e Abdellah et lui offrir de nouveau un baiser enflammé. Les deux êtres eurent cette fois l'impression d'être emportés dans une tempête. Sur un océan rouge sang. Leurs souffles s'échouaient invariablement dans les hurlements du vent, et les gifles des vagues leur faisaient fermer les yeux. C'était beau, c'était puissant, comme un tableau de Leonard Dicaprio , ou comme ''Des Milliers De Baisers'' de Céline Dion . Tout rugissait autour d'eux, ils étaient enfermés dans une parenthèse qui les épargnait des griffes du cyclone, des griffes signant leur passage d'une trace de salive blanche et éphémère... tout tournait, des vertiges les prenaient, Abdellah ferma les yeux et eut l'impression de battre en haut d'un sapin. Et soudain tout s'arrêta.
- Chrystel...
- Oui?...
- Chrystel... veux-tu m'épouser?...
- Oui... dit-elle doucement.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c'est drôle, dit Chrystel, car hier matin, Moustapha a tenté de me séduire.
- Non, c'est vrai?
- Oui, et comme je lui disais que c'était toi, l'amour de ma vie, il m'a répondu que je perdais mon temps et que je serais bien plus heureuse avec lui.
- Ça ne m'étonne pas de lui, il a toujours essayé de gâcher ma vie privée.
- Heureusement je lui ai dit ceci: ''Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que mon Abdel est plus calme que n'importe qui. Et tu ne lui arrives pas à la cheville.''

je t’aime cherie

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